samedi 14 juin 2025
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L’interruption volontaire de grossesse en France : un droit à conquérir de 1971 à 2021

L’avortement désigne tout processus clinique ou non qui conduit à l’interruption d’une grossesse par expulsion ou la dissolution du fœtus. En tant que tel, il s’agit d’une pratique qui a depuis toujours été jugée contraire à la morale partout au monde notamment en France. Toutefois, les plus concernées, femmes et personnes pouvant concevoir ne sont pas de cet avis et le clament haut et fort. À cet effet, des actions tels que le manifeste des 343 ont vus le jour et continuent d’être d’actualité. Découvrez dans cet article la loi sur l’interruption volontaire de Grossesse en France et le manifeste ayant conduit à son adoption.

La loi sur l’interruption volontaire de grossesse en France

Une femme enceinte (mineure, majeure) qui ne souhaite pas poursuivre une grossesse est dans son droit légitime de demander une interruption à son médecin.  Telle est la disposition prévue par la législation française en matière d’IVG. Cette loi a fixé également à 12 semaines le délai légal au cours duquel une femme -peut décider d’une interruption de grossesse. Passé ce délai, tout avortement volontaire est passible de sanctions pouvant aller jusqu’à un emprisonnement ferme. L’exception à cette loi est l’interruption de grossesse thérapeutique avec deux motifs bien précis. Il s’agit d’une part de la mise en danger de la vie de la femme et d’autre part de maladie incurable chez le fœtus.

crédit : pixabay

Manifeste des 343, historique et mise à jour

Parue le 5 avril 1971 au 334e numéro du magazine français, Le Nouvel observateur, le manifeste des 343 est une pétition écrite. À travers ce manifeste, 343 femmes et personnes pouvant vivre une grossesse dont plusieurs personnalités populaires, déclarent avoir pratiqué d’avortement clandestin. Elles s’exposent à des poursuites pénales étant donné que jusque-là l’avortement était illégal. Ce manifeste a fortement marqué l’histoire de la France, car elle a conduit quatre ans plus tard à la légalité de l’avortement dans ce pays. De plus, il faut noter que cette loi sur l’avortement volontaire a évolué au cours des années avec des améliorations très importantes. Il s’agit, notamment de :

  • L’accès confidentiel et gratuit des femmes mineures ;
  • La suppression du délai de réflexion et l’exclusion de la notion de détresse ;
  • Du remboursement total des frais de l’opération.

Entre autres signataires on retrouve les actrices politiques, les musiciennes, les mannequins et bien d’autres militantes féministes. D’après ce manifeste, la femme doit choisir de faire un enfant ou non en fonction de son envie sans subir de pression morale.

Le manifeste 343 femmes du 4 avril 2021 a ravivé le souvenir des cinquante ans du manifeste de 1971. Pour faire passer leur cri d’appel, elles se sont servies d’une tribune qui a été publiée dans le journal de Dimanche. Les signataires exigent cette fois-ci un allongement du délai légal de recours (12 semaines) à l’avortement volontaire. Par cette occasion, les participantes ont réaffirmé leur droit à disposer entièrement de leurs corps sans la nécessité d’un recours à une autorité ou toute entité. Le lien pour la pétition a été rendu public pour permettre à toutes celles et ceux qui le souhaitent de la signer. Des hashtags tels que « J’exige le respect de mon corps » sont beaucoup relayés dans les post sur la toile notamment sur twitter.

Valentin
Je m’appelle Valentin Marchand, j’ai 33 ans, et je raconte le Québec et le Canada parce que j’ai décidé de m’y enraciner.Je suis géographe de formation et guide-accompagnateur à temps partiel, installé à Montréal depuis bientôt dix ans. J’ai traversé des forêts boréales, arpenté les ruelles du Plateau sous la neige, accompagné des visiteurs dans des coins de pays où même Google hésite encore. Mais avant tout, je suis un amoureux des récits de territoire. Derrière les paysages, il y a toujours une histoire : économique, sociale, identitaire.C’est pour ça que j’ai lancé MM Magazine — un espace où je décrypte le Canada francophone sous toutes ses coutures, avec un œil d’observateur de terrain. Je parle de politique québécoise, d’enjeux identitaires, de climat, de société autochtone, de migrations, de culture populaire, et parfois même… de sirop d’érable (car oui, c’est sérieux ici).Ce qui me distingue ? Je suis aussi passionné de canotage traditionnel. L’été, je quitte les écrans pour glisser sur les rivières du Québec, pagaie en main. Le canot m’a appris à lire les courants, à respecter le rythme des saisons, à observer les détours avant de foncer. Une belle métaphore, finalement, pour comprendre la société canadienne d’aujourd’hui : des eaux calmes en surface, mais des mouvements profonds sous la ligne d’eau.📌 Ce que vous trouverez sur MM Magazine : – Des analyses d’actualité québécoise et canadienne, toujours contextualisées et accessibles aux lecteurs européens comme nord-américains – Des portraits de personnalités, d’artisans, d’élus ou de citoyens engagés – Des explorations géographiques et historiques pour mieux saisir les enjeux du territoire – Des clins d’œil aux pratiques culturelles, aux traditions et aux petits chocs culturels du quotidien – Un ton curieux, jamais donneur de leçons, toujours ancré dans la réalité du terrainJe crois qu’on ne comprend un pays qu’en acceptant de se laisser surprendre par ses nuances. Si vous voulez découvrir le Québec et le Canada autrement qu’en carte postale, bienvenue dans MM Magazine.

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